| | | C'est grave, docteur ? {{Kelsey |  |
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Vadim W. Atkins
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| | Sujet: C'est grave, docteur ? {{Kelsey Lun 29 Déc - 1:24 | |
|   Friday # 10:31 amCe jour-là, Vadim entendit son réveil sonner. La question, c’était pourquoi il sonnait aujourd’hui ? D’habitude, cette saleté d’appareil était toujours éteint. Il regarda les chiffres qui s’y alignaient : un puis trois zéros. Mille ? Hum. Il se mit à réfléchir car le matin, il était un peu lent à la détente. Mille, c’était pas une heure. Ah oui, il avait fini par trouver. Donc il était dix heures. Quel jour, maintenant ? Vendredi. Et le vendredi… Le psychologue ! C’était pour ça, le réveil. Il avait son rendez-vous hebdomadaire dans un des bureaux de l’aile psychiatrique. Joie. C’était à dix heures et demi, s’il s’en souvenait bien. Baah, il avait tout le temps qu’il lui fallait. Il repoussa la couette en méditant aux rêves qui avaient ponctués sa nuit.
Il s’était couché tôt la veille, comme toujours. D’ailleurs, ça avait beaucoup énervé Jaimie qui avait encore dû chercher de quoi s’occuper différemment à la place d’avoir de grandes discussions très intéressantes avec lui. Ah la pauvre. Mais bon, leurs conversations se résumaient généralement à leurs plans machiavéliques pour faire tomber tout le monde dans le panneau. Bref, il avait eu tout le loisir de rêver ou de cauchemarder, même si dans le cas de Vadim, les cauchemars étaient extrêmement rares. A vrai dire, il ne se rappelait pas bien. Il y avait du feu, mais ça c’était ordinaire dans ses rêves. Ça faisait partie de lui, en quelque sorte. Puis il y avait toutes ces villas qui brûlaient. Il se dirigea vers la penderie et en sortit des vêtements au hasard en essayant de se remémorer ces belles maisons blanches. Lorsqu’il enfila ses jeans, il savait enfin de quoi il avait rêvé cette nuit : son quartier, tout son quartier qui cramait. Haa, et il était vraiment beau, ce rêve. Il sourit en passant un gilet à capuche, comme il les aimait tant, puis alla vers la porte. Il posa la main sur la poignée mais avant de quitter la chambre, il se retourna et jeta un coup d’œil à Nathaniel. Lui aussi était vraiment beau.
Bon, enfin dans le couloir. Il avait fait vite, il devait à peine être dix heures quart, peut-être vingt. Il avait tout le temps pour se rendre dans l’aile psychiatrique. Tout le temps pour imaginer ce qu’il allait raconter au psy cette fois-ci, pour apprendre son texte parfaitement par cœur et même pour préparer les expressions adéquates qui conviendraient pour telle ou telle phrase. En fait, ce n’était pas si compliqué que cela pouvait paraître. Pour Vadim, c’était un vrai jeu d’enfants. Niveau maternelle. Mentir, c’était sa deuxième nature. Pourtant, il savait démêler le vrai du faux, lui. Il n’était pas encore totalement enfoncé dans ses mensonges au point d’y croire réellement. Même si ça lui plaisait parfois de jouer à ça, de faire celui qui ne connaît plus bien son passé parce qu’il a trop dit de bêtises. Les gens le prenaient en pitié quand il faisait ça. Ouais, ils prenaient un mythomane en pitié alors qu’ils étaient tout à fait conscients que ce garçon mentait comme il respirait. Des réactions ultra bizarres que Vadim aimait par-dessus tout provoquer. Ça l’amusait énormément.
Ce qui ne changeait jamais pendant qu’il baratinait, c’était le fait qu’il était à deux cents pour cent innocent. Il adorait dire ça. C’était sa rengaine, sa ritournelle. Il le répétait à qui voulait bien l’écouter. Il aurait très bien pu monter sur le toit et le crier assez fort pour que tous les délinquants du centre l’entendent. Mais Vadim n’était pas encore suffisamment taré pour faire ça. Il lui restait un peu de bon sens, tout de même. Il marcha plus ou moins rapidement, de sa démarche presque sautillante de gamin. Il arriva bientôt dans l’aile psychiatrique et ce fut avec un grand sourire qu’il salua le surveillant qui y traînait. Celui-ci le toisa d’un œil méprisant et le laissa passer. Vadim se calma légèrement avant d’aller vers la porte du bureau, histoire de bien faire avaler ses histoires tordues. Sauf que quand il s’apprêta à ouvrir la porte de ce cher psychologue, il faillit se la prendre dans la figure. Il se recula juste à temps pour garder son nez en bon état. Heureusement qu’il était vif dans des situations pareilles. Sinon son visage ne serait plus aussi agréable à regarder.
Il soupira et baissa les yeux sur ses pieds pour se détendre et pour s’empêcher de frapper celui ou celle qui avait tenté involontairement de le défigurer. Il remarqua alors qu’il avait oublié les baskets et qu’il était pieds nus à se promener sur le carrelage. C’est pour ça qu’il avait froid aux pieds depuis tantôt. Enfin, c’était pas bien fâcheux. Il était souvent étourdi le matin, et de ne pas mettre de chaussures, c’était assez normal chez lui. Il finit par relever la tête pour voir qui était le/la terroriste. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais se ravisa. Pourquoi fallait-il que ce soit elle ? Pourquoi était-ce la seule personne devant laquelle il n’osait rien faire ? Bah oui, parce qu’avec elle, Vadim avait un problème. Et un grave, très grave. Kelsey. Il en était bêtement tombé amoureux. Un sentiment atroce pour Vadim qui n’avait jamais été gâté par l’amour. Bah oui, la seule fois où il l’avait vraiment été, la fille s’était avérée simplement intéressée par son héritage.
En plus, il ne comprenait pas du tout ce qu’il avait avec Kelsey. Il était incapable de se comporter de la même manière qu’il le faisait avec tous les autres. Aucune histoire de manipulation, rien. C’était à peine s’il ne lui parlait pas en bégayant et en rougissant. Encore que, il parvenait à se contenir. Mais généralement, il ne lui disait presque rien. Ou bien il était excessivement gentil, mais pour de vrai. C’était pas du tout un plan tordu pour qu’elle lui obéisse au doigt et à l’œil. Dans ce cas-là, c’était plutôt le contraire. Il aurait fait n’importe quoi si elle le lui avait demandé. Il était temps qu’il aille voir ce psychologue pour changement brusque de personnalité en présence d’une certaine personne. Vadim lui sourit légèrement, se fichant soudainement du psy qui l’attendait et des trucs qu’il devait dire.
“T’as failli me tuer, Kelsey.” | |
| | | | Kelsey Hudson
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| | Sujet: Re: C'est grave, docteur ? {{Kelsey Lun 29 Déc - 17:12 | |
| L’oreiller coincé sous son bras, un petit sourire s’afficha sur le visage de la jeune fille, il fallait dire qu’elle faisait un joli rêve… La lumière du soleil vint se poser sur le visage de Kelsey se qui la déranger bien évidemment elle n’avait aucune envie de se lever maintenant, pas en plein milieu de son rêve. Elle poussa un gémissement et plaqua le coussin sur sa tête, elle bougea ses fesses comme pour se bercer, elle avait envie de se rendormir, mais apparemment sa tête en avait décider autrement, il n’y avait rien à faire, elle était désormais réveillée et impossible pour elle de se rendormir. Elle prit appuie sur ses coudes dégageant alors sa tête de sous l’oreiller, elle cligna à plusieurs reprise les paupières, le soleil la déranger, il fallut un temps d’adaptation pour ses yeux afin de se faire à cette luminosité. Elle passa sa main dans ses cheveux qui était en bataille, elle avait dû avoir un sommeil agiter, une jambe sur la couverture, son lit était à moitié défait. Kelsey détourna son regard sur le réveil afin de vérifier l’heure, c’est à ce moment qu’elle se rappela quel jours il était et qu’elle avait un rendez-vous… avec le psychologue… elle s’en serrait bien passait de celui-là.
Dans un grognement la jeune fille décida enfin de se lever de son lit douillet, debout elle s’étira et ses bras se mire à craquer. Elle les laissa glisser le long du cœur et soupira. Elle avait encore du mal à se tenir éveiller, comme tout les matins à vrai dire, Kelsey avait toujours eu du mal à se lever de son lit. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle, elle vit alors des cheveux dépasser du lit voisin, sa colocataire dormait encore… chanceuse… l’autre lit par contre était vide, elle ne comprendrait jamais ces personnes qui se lève aux aurores. D’un pas nonchalant elle se dirigea vers son armoire à la recherche de vêtement propre, elle jeta un coup d’œil vers l’extérieur, le beau temps était au rendez-vous, elle sortit alors une petite robe à manche courte, non certaine de la température elle s’attrapa tout de même une petite veste assortit et ses ballerines.
Passage éclair à la salle de bain, Kelsey était désormais fin prête. Un bruit se fit légèrement entendre, comme un grognement, la jeune fille posa sa main sur son ventre, l’origine du bruit, il était temps pour elle de se nourrir. Elle se dirigea tranquillement vers la cantine, une petite mélodie trottinait dans sa tête depuis qu’elle fût réveiller, la même que dans son rêve, elle se mit alors à la chantonner, au fur et à mesure qu’elle défiler devant les fenêtres elle jeta un petit regard vers l’extérieur, il était bon de voir un aussi beau soleil aujourd’hui. Arrivée à destination, Kelsey s’attrapa juste une petite pomme, elle allait finir par arriver en retard si elle s’attarder trop. Mais elle prit tout de même le temps pour s’asseoir quelques minutes afin de manger le fruit.
Seule à sa table, elle manger tranquillement sa pomme, elle était ailleurs, elle bouger le bras machinalement, elle était présente physiquement mais mentalement elle était partie. Elle repenser à son rêve, qui aurait pu en terrorisé certain, mais pour elle c’était plus un compte de fée qu’un cauchemar. La mélodie refit son apparition, elle avait beau se creuser la tête mais elle n’arrivait plus à se souvenir de sa provenance. Elle s’accorder très bien à son rêve brutale, sous une musique mélodieuse, elle faisait ressortir toute la grâce de cette violence. On ne voit seulement cela que dans les films ? Mais dans le cerveau de Kelsey c’était exactement le même scénario. Elle ferma ses yeux et s’imagina à nouveau la scène, ce qui la fit sourire, elle ressentait une tel haine pour sa famille que ce rêve lui procurer du plaisir, elle n’avait jamais eu de pensées aussi rude avant que sa famille ne viennent à l’enfermer ici, cela n’avait fait qu’aggraver les choses.
Soudain elle repensa à la dernière lettre reçue, elle provenait de son père, en général elle venait à déchirer le papier en mille morceaux afin d’en faire de joli petit confettis mais cette fois-ci elle avait eu l’envie de lire la feuille. En parcourant les quelques lignes, elle c’était mise à rigoler sans pouvoir s’arrêter, il était absurde pour Kelsey que son père regrette son geste en l’envoyant ici. Il n’arrêter pas de s’excuser auprès d’elle mais le mal était déjà fait et elle n’allait pas le laisser passer aussi facilement. Il pouvait garder ses excuses, Kelsey n’en avait rien à faire, c’était pour elle une déclaration de guerre entre son père et elle. Les yeux de Kelsey s’attarda sur une phrase, figée, elle eu du mal à encaisser la nouvelle, elle ne pensait pas si tôt, et surtout qu’ils oseraient… venir la voir ? Il était hors de question pour elle de le voir à nouveau, lui et sa p****.
Elle voyait déjà ce jour, son père assis avec son air sérieux et son clébard lifter à ses coter d’un air compatissant. Oui Kelsey était bel et bien le trouble fait de la famille, son frère était partie depuis un bon moment, on entendait même plus parler de lui, ce qui avait l’air de satisfaire son père, moins on a de gosses dans les pattes plus la vie est belle, mais lorsqu’il eu apprit la naissance d’un nouvel enfant avec blondie, ce fût comme si un miracle c’était produit, oubliant presque ses propres enfant. Kelsey s’imaginait bien la gamine de 4 ans aujourd’hui, chouchoutée, adulée, pourrie gâtée, dans une robe à froufrou rose, énorme, une poupée à la main à vous sourire de toute ses dents, portrait cracher de sa mère qui vous donnerait envie de la frapper contre les murs.
En s’approchant d’eux elle s’imaginer déjà grimper sur la table tel un lion en attaque, tirer à coup de pied dans le ballon rose, arracher la tête de blondie sous le regard effrayé de son père et….
- Mlle Hudson ! Mlle Hudson ! Kelsey fut perturber de ses pensées, elle était désormais assise, la main agripper à l’accoudoir, comme si elle était prête à l’arracher. Ses propres pensées l’effrayer, elle n’avait jamais eu un degrés de violence aussi fort, mais ça avait plus tendance à la faire sourire que le contraire. La jeune fille jeta un coup d’œil autour d’elle, elle était dans le bureau du psychiatre, comment diable avait-elle finit par arriver ici ? La dernière fois qu’elle était consciente, elle se tenait assise à la cantine, mangeant tranquillement une pomme… Elle avait comme était déconnectée un cours instant. Elle jeta un coup d’œil sur l’horloge accrochée au mur, elle devait être ici depuis un moment car sa séance était prête à se terminer.
La jeune fille fit la moue, « zuut et moi qui me faisait une joie de lui raconter ma vie ! ». Kelsey jeta un coup d’œil vers le psychiatre, il semblait s’impatienter, pendant tout ce temps elle n’avait pas dû parler juste se comporter comme un zombie. L’homme taper sur sa feuille encore blanche, ce n’était pas la première fois qu’elle lui faisait le coup, elle devait sérieusement l’agacer, elle ça la faisait rire. Tout d’un coup elle se sentit contente, elle avait envie de s’amuser un peu… Elle inspira un grand coup comme si elle s’apprêter à avouer ce qu’elle avait au fond d’elle mais elle ne fit rien, elle se contenta d’avancer la main et attraper le cadre photo posé sur le bureau de celui-ci. Tout de suite elle le sentit se redresser comme pour l’empêcher de franchir les limites mais il était trop tard, elle tenait fermement le cadre entre les mains et l’observer attentivement sous le regard agacé de son interlocuteur.
« Quelle jolie famille…Comment se passe votre divorce ? » Kelsey releva la tête pour mieux regarder l’homme. Elle le vit alors furieux qu’elle eu le culot de lui poser cette question, et même il s’interroger sur le fait qu’elle soit au courant…
« Oh… vous savez c’est peut être un très grand bâtiment mais les nouvelles vont assez vite par ici… » Kelsey reposa délicatement le cadre et afficha un très grand sourire sur ses lèvres tout en observant la personne qui était censé la psychanalyser…
Kelsey jeta un coup d’œil à l’horloge, frappas sur ses jambes et se leva d’un bon tout sourire
« Bon.. il est temps pour moi de vous quitter ! » La jeune fille s’avança tranquillement vers la porte, suivi de près par son psychiatre préféré, elle se retourna d’un coup vers celui-ci et lui dit :[ « Je vous promet que la prochaine fois je serais beaucoup plus bavarde » Celui-ci la regarda toujours aussi durement, Kelsey savait pertinemment quel sujet il voulait aborder, d’une part sa famille et les relations entretenue avec celle-ci, mais aussi pourquoi certain jours elle se mettait à parler à un mur blanc, la question que tout le monde se posaient d’ailleurs, un surveillant l’avait surprise et avait sans doute accouru vers le psychiatre pour lui en faire part…
Kelsey passa devant la secrétaire et lui fit un petit au revoir de la main, celle-ci ne l’aimait guère, chaque fois qu’elle venait ici elle ne se gêner pas pour la regarder de haut, elle la snober littéralement se croyant supérieur, Kelsey ne l’aimait pas non plus mais elle aimait bien discuter avec elle en attendant patiemment son tour…
La jeune fille tourna la poignée de la porte de sortit, elle remarqua que le psychiatre et sa secrétaire parlaientt discrètement entre eux, curieuse de nature Kelsey tendit l’oreille pour essayer d’entendre ce qui se disait là-bas, si bien que en poussant la porte elle ne fit pas attention que quelqu’un se tenait derrière. Kelsey tourna brutalement la tête en se rendant compte qu’elle avait manqué de blesser quelqu’un. Elle resta figée sur place en remarquant QUI se tenait là. Vadim Atkins. Elle ne bougea plus, les yeux écarquillés, la main toujours collée à la poignée. Elle remarqua qu’il était au premier abord furieux mais il retrouva aussitôt son calme. Elle était toujours figée, la bouche à demi-ouverte comme si elle allait dire quelque chose mais aucun son ne sorti. Elle finit par secouer la tête
« Vadim ! » la remarque qui s’en suivis la fit sourire elle avait enfin repris possession de son cerveau, elle continua : « euh.. ça va ? Désolée… tu n’as rien ? »
Vadim W. Atkins, un des rares garçons sur lequel Kelsey avait posé son regard, elle ressentait une certaine attirance vers celui-ci, chaque fois qu’elle venait à le croiser elle avait une sorte de petit picotement au fond de son estomac. Avec elle il était assez sympathique voir gentil, tout le contraire de ce qu’elle eu entendu à son sujet, mais elle restait tout de même sur ses gardes, il est vrai, on ne sait jamais ce qu’une personne a dans la tête. | |
| | | | Vadim W. Atkins
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| | Sujet: Re: C'est grave, docteur ? {{Kelsey Lun 29 Déc - 23:59 | |
| Pas possible. Kelsey lui amenait déjà une tonne de problèmes alors qu’il venait seulement de la voir. Enfin, ce n’était pas des ennuis très dérangeants. Juste que tout ce qu’il avait préparé en marchant jusqu’ici avait soudainement disparu. Il allait devoir improviser devant le psychologue. Et il détestait l’impro et pas qu’un peu, à vrai dire. Parfois, même Vadim pouvait perdre le contrôle de la situation et il avait beaucoup plus de chance de ne plus savoir quoi raconter s’il n’avait rien imaginé au préalable. S’arrêter de parler était un signe de faiblesse, chez lui. Généralement, quand il se taisait, c’était parce qu’il se sentait mal, vraiment très mal. Il n’était pas le genre de personnes à se résigner, à ne pas faire remarquer les défauts des autres ou à passer son temps à méditer en silence sur la vie. Il préférait parler, défendre ses avis, et surtout, surtout, inventer des histoires. Quitte à s’adresser à n’importe qui ou quelquefois aussi à lui-même. Parler tout seul ne le gênait pas et il s’entendait assez bien avec le type dans le miroir. Normal, ils avaient exactement les mêmes goûts et opinions. Out ça pour dire que Vadim avait la langue bien déliée et qu’il ne prenait jamais la peine de la tourner sept fois dans sa bouche. Donc, lorsqu’il ne se faisait pas entendre, il y avait de quoi s’inquiéter.
Mais là, c’était tout à fait différent. Les sentiments qu’il éprouvait pour Kelsey dépassaient de loin tout ce que Vadim était normalement capable de comprendre et aussi de supporter. Ça lui paraissait extrêmement compliqué et ça représentait un niveau de difficultés nettement supérieur à n’importe quoi d’autre. Le mensonge, la manipulation, c’était tellement de la rigolade à côté de ça. Tout simplement parce que ces deux choses faisaient partie à part entière de lui. Être amoureux, ça ne lui ressemblait pas. Il s’était promis de ne plus tomber là-dedans dès le jour où il avait appris pour Molly et l’intérêt qu’elle portait à la somme d’argent que possédaient la respectable famille Atkins. Dès le jour où elle était partie, la dernière fois qu’il l’avait vue.
Ça remontait à un ou deux ans, à présent. Mais ça n’était pas si loin dans sa tête. C’était sans doute ça, l’expérience la plus traumatisante de sa vie, et ça permettait de découvrir que Vadim avait un cœur, au fond. Par contre, ça n’avait pas du tout été l’élément déclencheur. D’abord parce qu’il se droguait déjà, à l’époque, et qu’il s’était vite consolé en s’abandonnant dans les bras d’un autre. Ce qui l’avait poussé à agir aussi mal… Il l’ignorait. En fait, ça l’avait tellement amusé que pour lui, il n’avait jamais mal agi. Non, il avait juste joué avec des allumettes, comme un enfant. Dommage pour la belle villa des parents… Mais comment voulez-vous qu’il regrette quelque chose ? Le lendemain, son père avait déjà acheté une nouvelle maison flambant neuve. Il n’avait donc rien fait de grave, juste détruit un joujou de plus. De toute évidence, c’était la faute de ses parents s’il était devenu un sale gosse.
Mais bon, le sale gosse était en train de paumer ses bonnes résolutions. Mmmh… Ses mauvaises idées, plutôt. Et ce, simplement à cause de Kelsey Hudson. Etonnant, non ? Mais depuis quand avait-elle son rendez-vous chez le psychologue avant lui ? Cet idiot avait encore modifié son emploi du temps en fonction de son bon plaisir ? Ah mais oui, le pauvre homme était en plein divorce… Pas pour autant une raison suffisante pour infliger ça à Vadim. En prime, Kelsey avait un don pour énerver le psy, Vadim s’était renseigné. Et à chaque fois qu’il était de mauvaise humeur, le monsieur était totalement odieux avec lui. Moui, bon, d’accord : d’habitude, Vadim le mettait en rogne très facilement tout seul, lui aussi. Donc ça ne changerait pas beaucoup de sa routine. Mais c’était plus drôle de le faire lui-même. Enfin, aujourd’hui, cette envie sadique lui était devenue moins tentante à l’instant même où il avait aperçu qui avait essayé de le défigurer. Il devrait peut-être passé son tour chez le psy, pour cette fois. Il avait l’impression que s’il allait dans ce bureau, il allait faire une bêtise monumentale. Oui, autant rester un peu avec Kelsey. Au moins, elle, elle était jolie comparé au psychologue et à ses cernes dues à son angoisse du divorce. Franchement, les directeurs du centre devraient penser à lui donner un petit congé… Ou à l’envoyer se faire psychanalyser.
Kelsey lui demanda alors si ça allait et s’il n’avait rien. Il baissa les yeux une nouvelle fois, un comportement des plus bizarres pour lui. Il était vivant, donc ça pouvait aller. Mais là, il avait failli l’étriper sur place et maintenant il était légèrement embêté. Il releva les yeux.
“Eeeh, non, non, ça va. Je survivrai, je pense.”
Pas très intelligent le « Eeeh », ça révélait bien qu’il y avait quelque chose qui le gênait. Mais il était presque sous le choc, aussi. Enfin, sur le moment, il l’avait été. Mais il avait plus ou moins repris ses esprits, là. Ce qui signifiait que son excuse était bidon mais il préférait se convaincre que c’était ça plutôt que de se dire encore une fois « T’es amoureux, crétin. ». Il s’empêchait cependant de la regarder en face, car il se souvenait très bien que les yeux de Kelsey ne manquaient jamais de faire faire n’importe quoi à son petit cœur fragile. S’il avait été cardiaque, il n’aurait pas donné cher de sa vie.
Il se mordilla la lèvre inférieure en songeant à un truc assez désagréable. Il avait beau être réellement amoureux de Kelsey, qui sait ce qu’elle, elle pensait de lui. Parce qu’il était conscient que sa réputation risquait de ne pas être un atout. Pas seulement auprès des adultes, en plus. Il y en avait certains qui osaient avouer qu’il fallait se méfier de lui, qu’il était bien trop gentil pour être sincère. Il devrait faire le ménage, un de ces jours. Il y en avait peu qui savait vraiment ce que Vadim pouvait faire. Quelques souffre-douleurs, ennemis, et sa meilleure amie. Ça se limitait à eux. Dans l’ensemble, ils ne l’ouvraient pas, mais il y en avait bien un ou deux pour s’autoriser ça. Ils se croyaient malins, peut-être ? En tout cas, ils étaient mieux d’en profiter, vu que Vadim ne comptait sûrement pas les laisser faire à leur guise. Ils allaient cramer s’ils continuaient sur cette voie.
Mais pourquoi ? Sa journée avait si bien commencé. Il avait admirablement bien dormi, son rêve avait eu le temps de s’achever et il avait été très drôle et puis il avait pu mater Nathaniel tandis que celui-ci somnolait toujours. Il n’avait jamais eu aussi hâte d’aller chez le psy pour lui raconter des conneries… C’était quasiment parfait comme matinée ! Mais non, il avait fallu qu’il se retrouve nez à nez avec Kelsey, seule fille à laquelle il donnait plus d’attention qu’à Nathaniel. Et c’était pas du tout pareil, Nate n’était qu’un joujou à ses yeux, alors que Kelsey… Il ne jouait pas avec. D’ailleurs, il optait pour la facilité : il l’évitait un maximum. Bah oui, quelqu’un qu’il n’avait ni envie de manipuler ni envie d’échafauder des plans avec, n’était pas une personne à fréquenter. Elle le perturbait plus qu’autre chose. C’était un peu comme si toutes les connexions à son cerveau se coupaient dès qu’elle était dans les parages. Ou comme s’il passait en mode « papillons dans le ventre » et « cœur qui bat la chamade ». Des sensations qu’il ne pouvait se résoudre à ressentir trop longtemps, parce qu’elles le gênaient. Le Vadim qui était devant Kelsey n’avait aucun point commun avec le vrai Vadim, si ce n’était le physique.
Il se rendit soudain compte d’un détail, hormis que ses pieds nus étaient en train de congeler. Il devait parler, dire quelque chose, n’importe quoi. Rompre le vilain silence qui menaçait de s’installer pour un temps. Il devait se ressembler, ressembler au Vadim qui ne cessait jamais de discuter, qui avait toujours son mot à dire et surtout qui se comportait de la même façon avec tout le monde ou presque vu qu’il y avait quelques exceptions tout de même. Il devait être gentil, aimable, attachant, enfin, tout ce qu’il voulait, sauf le sadique manipulateur qui était enfoui tout au fond de lui-même. Peut-être pas si loin, en réalité. A part en présence de Kelsey.
Il secoua la tête afin de se remettre les idées en place et réveiller les morceaux de son cerveau qui refusaient de fonctionner correctement. Un léger sourire se traça sur ses lèvres, dans le but d’avoir l’air plus normal. Chercher un sujet de conversation potable, maintenant. Ah, bah c’était évident : ce cher psychologue. Sujet des plus banals. Il ne fallait pas qu’il fasse comme à son habitude, changer de sujet toutes les trois secondes sans se soucier de si on le suivait ou non. Il devait rester sur le même et évitait de trop parler de lui. Il n’était pas trop convaincu par son plan, en fait. En vérité, il n’avait jamais dû autant réfléchir avant de s’exprimer.
“Comment va-t-il ?” interrogea-t-il en désignant la porte du bureau du psy du menton. “Dis-moi que tu ne l’as pas mis de mauvaise humeur, déjà qu’il ne m’aime pas.” fit-il d’un ton faussement embarrassé.
Ok. Il s’en était pas trop mal sorti, finalement. Pour un début, c’était relativement bien. Quelque soit la réponse, il s’en fichait un peu, étant donné qu’il n’entrerait pas dans ce bureau aujourd’hui. Il n’avait qu’à bavarder un peu avec Kelsey en attendant que le délinquant suivant arrive. Oui, très bonne idée. Dans tous les cas, il devait à tous prix passer à côté de son rendez-vous, sinon il ne parviendrait pas à garder son calme. | |
| | | | Kelsey Hudson
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| | Sujet: Re: C'est grave, docteur ? {{Kelsey Mar 30 Déc - 20:58 | |
| Quelle surprise de rencontrer Vadim aujourd’hui, ici, devant la porte qui menait chez le psychologue. Kelsey ne le croisait que très peu, elle se demandait si il chercher à l’éviter mais elle avait plutôt choisit l’option qu’il s’agissait d’un très grand bâtiment et qu’il n’était pas facile de rencontrer les personnes que l’on désirait voir. Kelsey avait entendu quelques bruits de couloir concernant Vadim, il ce tenait juste devant elle et tout ce qu’elle avait pu entendre celui était tout le contraire de ce qu’elle pouvait observer en ce moment. Lorsqu’elle venait à croiser le jeune homme elle ne pu s’empêcher de sourire, rien qu’en le croisant elle souriait bêtement, il lui faisait cet effet en plus de cette petite gêne au fond de son estomac. Elle n’avait pas ressentit cela depuis un moment, elle n’y était plus habituer mais ce n’était pas aussi désagréable que ça.
Kelsey n’avait pas bougé, elle avait toujours sa main agrippée à la poignée, décidément pas prête à la lâcher, elle resta sans bouger à observer la personne qui se trouvait en face d’elle. C’est alors que Kelsey vint poser les yeux sur le sol et remarqua que le jeune homme ne portait pas de chaussure, elle releva un sourcil, ce n’était pas tout les jour qu’elle voyait quelqu’un se promenait pied nue par ici, surtout que le sol ne devait pas être si bien réchauffé que ça.. Elle ne chercher pas vraiment à comprendre, pour elle Vadim était une personne difficile à cerner, elle n’avait vraiment jamais eu l’occasion d’avoir une longue discussion avec celui-ci, elle ne pouvait pas ce faire une très grande opinion à son sujet, et ne pouvait pas se baser sur les quelques fois où elle l’avait rencontré.
Le jeune homme vint répondre à sa question, elle fit un petit sourire gêné, la seule fois où elle venait à le croiser il avait fallu qu’elle manque de l’écraser contre une porte et de le blesser en plus de cela. Par sa plus grande joie il allait bien, et sembler être entier. Mais elle ne pu s’empêcher de s’excuser une nouvelle fois :
« Vraiment désolée … ».
Il n’avait rien et semblait être en forme mais elle se sentait tellement idiote de ne pas avoir fait attention qu’elle avait besoin de s’excuser encore. Si la porte c’était malencontreusement écrasée contre une autre personne, elle n’aurait peut être pas réagi de la même façon, pour elle cette personne s’en serait sûrement remise, après tout ce n’était qu’une porte, mais là c’était tout à fait différent il s’agissait de Vadim et elle ne pu réagir autrement.
C’est alors qu’un petit silence s’installa entre eux, en général les longs silence ne sont jamais bon pour nous car cela met la personne dans l’embarra, on se trouve idiot et en général on vient à sortir la première chose idiote qui nous traverse l’esprit, enfin c’est ce que ressentait Kelsey. Vadim vint finalement à parler le premier, se qui la soulagea car elle était prête à sortir des phrases absurde dénué de sens.
Comment allez notre cher psychologue adoré… pour Kelsey il avait eu des jours meilleures, et le fait qu’elle vienne à parler de son divorce l’avait mit dans une position plus que mal à l’aise, en voyant la réaction de celle-ci Kelsey s’était sentit de plus en plus heureuse, après tout à quoi bon de parler de ses petits problèmes à elle. Elle n’avait aucune envie de lui parler d’elle, il était encore un inconnu pour elle et si elle avait envi de s’ouvrir et de parler de ses problèmes elle aurait sûrement choisis une autre personne que lui. Elle ne ce souvenait même plus avoir quitter la cantine pour se rendre ici, et lorsqu’elle fût revenu parmi les mortels elle voyait déjà l’agacement dans le regard du vieille homme, elle n’avait même pas eu besoin d’ouvrir la bouche pour l’agacer, sa simple présence l’énerver. Il s’était contenté de frapper violemment son feuille avec son stylo, se qui énerver Kelsey d’entendre ce petit claquement contre la feuille, elle lui aurait fait avaler le stylo juste pour qu’il arrête.
La jeune fille aurait très bien pu lui raconter ses rêves mais il l’aurait prise encore plus folle que se qu’il ne pensait, et venir à lui révéler ses hallucination c’était la camisole assurer, par peur que sa démence ne s’aggrave d’avantage, et protéger la vie d’autrui, franchement regarder Kelsey Hudson elle ne ferait même pas mal à une mouche. Pour elle il ne suffisait pas de blesser une personne seulement par le physique, vue ses petits bras elle n’y pouvait pas grand-chose, les mots pouvait faire tout aussi mal. En parlant de son divorce elle avait bien remarqué qu’elle avait touché un point sensible chez lui, il s’était soudain agrippé à son bureau, sa main devait sûrement la démanger mais Kelsey savait pertinemment qu’il ne s’abaisserait pas à cela car il risquais gros, il devait faire comme la plus part des personne ici, encaisser le coup.
Que croient les psychologues ? En leur dévoilent nos souffrances, nos peurs, toute notre histoire que notre comportement allait s’arranger et que l’on se sentirait soudain encore plus léger.. Pour Kelsey cela la mettrait en rogne plus que d’habitude rien qu’en entamant le sujet sur sa famille elle voyait le moment où elle en passerait un par la fenêtre. Le sujet interdit était sa famille et il ne fallait pas s’aventurer sur ce terrain. Les seuls responsables de son comportement sont son père et sa belle-mère.
Kelsey avait resserré sa main autour de la poignée de la porte, elle devait penser à autre chose. Un petit moment c’était écouler après la question de Vadim, Kelsey mit un moment avant de se rappeler de quoi il s’agissait. Elle fit un petit sourire et prit un air innocent, d’une petite voix elle lui répondit :
« Oui il va bien… il n’aime juste pas que l’on vienne à parler de son divorce… »
Lorsqu’elle se rappela qu’il avait mentionné le fait que ce bon vieux psychologue ne l’aimait pas, Kelsey se mit à rire légèrement et enchaîna :
«Je ne suis pas sûr qu’il aime grand monde à vrai dire… »
Tant mieux car Kelsey ne l’aimait pas non plus.
La jeune fille relâcha lentement sa main et baissa le bras le long du corps, se rendant alors compte qu’elle était encore sur le chemin pour se rendre au bureau du psychologue, elle fit un pas sur le côté afin de laisser l’accès libre. Elle passa discrètement ses mains derrière son dos et observa Vadim :
« Je pense qu’il t’attend… »
Heureusement pour elle, son calvaire était terminé, elle plaignait Vadim de devoir subir ceci à son tour, mais elle se douter qu’il allait tourner cet entretien à son avantage, il était facile de mener ce psychologue par le bout du nez et de le faire tourner en bourrique, au fur et à mesure que l’on venait le voir, on venait à mieux le cerner.
Kelsey ne lâcha pas Vadim du regard, après tout elle ne savait pas quand elle allait le rencontrer une nouvelle fois, elle fit une petite grimace avec sa bouche, elle n’avait pas vraiment envie de partir maintenant. Bizarrement elle avait cette sensation, cette envie de passer un peu plus de temps avec Vadim et de faire sa propre opinion sur sa personne au lieu de se fier aux bruits de couloir… elle se demandait quand elle allait enfin arriver à passer plus de temps avec le jeune homme, au lieu de le croiser juste quelques fois entre deux couloirs.
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| | | | Vadim W. Atkins
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| | Sujet: Re: C'est grave, docteur ? {{Kelsey Mer 31 Déc - 13:35 | |
| Oh non, la honte. Pourquoi avait-il oublié ses baskets justement aujourd’hui ? Bon, il les oubliait quelquefois, en fait, ça arrivait assez fréquemment, trop fréquemment, même. Mais un jour sur deux, il les avait aux pieds. Oh, l’horreur ! Pourquoi était-il tombé sur Kelsey alors qu’il ne les avait pas ? Il venait de voir qu’elle l’avait remarqué, et ça le gênait, tout à coup. Un rien l’embêtait. Un détail insignifiant, le truc qui ne l’aurait jamais dérangé normalement. Même s’il passait pour un tapé, il s’en fichait complètement. Mais là, il se mordait les doigts de ne pas avoir pensé ni aux chaussures, ni aux chaussettes. Il aurait bien dû sentir que le sol était gelé, non ? Non, il avait continué son chemin sans regarder en bas pour découvrir qu’il manquait quelque chose. S’il avait seulement baissé les yeux en quittant sa chambre, il aurait pu immédiatement y retourner et enfiler ses baskets. Bien qu’il ne l’aurait pas fait. Ça ne l’ennuyait pas, en général. Ce qui l’ennuyait dans tout ça, c’était que la personne en face de lui n’était pas n’importe qui. Ce n’était pas une parfaite inconnue, ni quelqu’un qui le connaissait assez bien pour dire que c’était habituel d’omettre les souliers chez lui. Non. C’était la fille devant qui il ne voulait faire aucun faux pas.
Vous ne trouveriez pas très drôle que la fille que vous aimez vous prenne pour un disjoncté du ciboulot. Et bien Vadim avait ce petit côté humain qui l’asticotait. Il avait beau tout doucement se rendre compte qu’il commençait à sombrer dans la démence un peu plus chaque jour, il ne se sentait pas prêt à passer pour un fou dans l’esprit de Kelsey. Manquerait plus qu’elle lui colle l’étiquette ! Il préférait vraiment faire semblant qu’il n’y avait pas jeune homme plus banal que lui, quitte à avoir l’air d’un idiot auquel elle ne porterait aucun intérêt. Il savait que s’il restait lui-même, elle risquait de le trouver lourd ou de se demander s’il le faisait exprès. Par contre, il n’était pas certain d’y arriver. De paraître simple et normal, je veux dire. Il n’avait jamais été très logique que ce soit dans ses paroles, ses gestes, un peu tout, en fait. La seule forme d’organisation dont il faisait preuve survenait dans ses plans tordus pour avoir le monde entier à ses pieds – toujours nus, d’ailleurs, il avait failli les sortir de sa tête.
Kelsey s’excusa une deuxième fois, ça le laissa un peu perplexe. Déjà que lui, il ne demandait jamais pardon tant qu’il ne jouait pas son rôle d’adorable innocent – cependant, probablement qu’avec Kelsey, il l’aurait fait – alors pourquoi elle, elle le ferait à deux reprises et en plus pour un bête accident qui n’avait même pas atteint Vadim, finalement. Ça aussi, ça le dépassait, donc il décida d’arrêter de se prendre la tête avec les questions. Il devait plutôt se concentrer pour ne pas parler des Pokémons ou pour ne pas faire ces stupides grimaces qui constituaient son langage. Il allait finir par se choper une migraine à force de réfléchir. Il n’était pas habitué à se torturer le cerveau, c’était peut-être pour ça qu’il réagissait toujours de manière totalement dénuée de sens et décousue.
Il ne trouva rien à répondre à ce « Vraiment désolée », lui qui voulait toujours avoir le dernier mot même pour des broutilles. Mais c’était quoi son problème, à la fin ? Il n’avait jamais éprouvé beaucoup de mal à s’adresser à d’autres filles, à jouer les gars super sociables, alors pourquoi avec Kelsey ça ne marchait pas ? Pourquoi restait-il figé sur place à jeter des coups d’œil n’importe tout dans l’espoir de ne pas croiser son regard ? L’horreur, l’horreur, l’horreur. C’était le seul mot qui lui venait à l’esprit.
Bonne nouvelle : le psy allait bien. Mauvaise nouvelle : Vadim non et Kelsey avait parlé de son divorce au psychologue. La bonne nouvelle n’était pas si bonne, en fait. Vadim aurait adoré que le vieux soit mourant et ne puisse pas tenter de cerner sa personnalité comme il essayait de le faire si souvent. Bah oui, le psy était persuadé que Vadim avait un comportement d’une grande simplicité et qu’il suffisait de chercher le début de tout pour comprendre ses raisonnements. Ça, c’était un vrai raisonnement de psychanalyste. Le pauvre homme ! Il en ferait une tête quand il apprendrait qu’il se mettait le doigt dans l’œil et que Vadim était un garçon épouvantablement compliqué et surtout d’une logique qui n’appartenait qu’à lui. Une logique qui paraissait tellement illogique… De toute façon, il n’irait pas, c’était décidé et il refuserait d’entrer dans ce bureau même sous la menace d’un flingue. Kelsey avait mis un petit temps à répondre et ça avait fait flipper Vadim jusqu’à ce qu’elle dise quelque chose à son tour. Se souvenant sûrement qu’il avait affirmé que le psy ne l’aimait pas, elle laissa échapper un léger rire et Vadim crut que son cœur allait le lâcher dans la seconde suivante.
Il l’observa se bouger de devant la porte pour lui céder le passage et il ne put réprimer une grimace en voyant la secrétaire penchée sur sa paperasse. Il recula d’un pas afin qu’elle ne puisse pas le voir de son bureau, montrant clairement à Kelsey qu’il ne désirait pas du tout y aller. Elle avait raison, cependant. Le psychologue devait l’attendre, mais, sans nul doute possible, il n’avait pas non plus hâte de rencontrer Vadim pour son rendez-vous de la semaine. C’était facile à saisir, il était tellement prévisible contrairement à son patient. Vadim secoua légèrement la tête à l’intention de Kelsey.
“J’veux pas y alleeer.” geignit-il, un peu plus vivement qu’il ne l’aurait souhaité.
Son ton avait sonné pareil que celui d’un gosse qui ne veut pas aller chez le dentiste. En plus, c’était très convaincant. Bravo, Vadim. Âge mental huit ans, dix maximum. Raah, mais qu’est-ce qu’il lui avait pris ? En même temps, il réagissait toujours comme ça lorsqu’il ne voulait pas faire quelque chose. Mais quand même, il aurait pu s’abstenir devant Kelsey. Enfin, c’était un peu trop tard pour regretter quoi que ce soit. Et il n’allait pas se mettre à avoir des regrets juste parce qu’il avait des sensations bizarres quand il était en compagnie de la jolie brune. Peut-être que si, à bien y réfléchir.
Il se rendit compte tout d’un coup d’un truc qui lui donna envie de vomir : il n’avait pas menti. Il mentait constamment excepté en présence de Jaimie, et là, il avait été honnête. Il avait dit qu’il ne voulait pas y aller, et c’était la pure vérité. D’ordinaire, il aurait déclaré qu’il ne devait pas venir aujourd’hui normalement, qu’il s’était trompé de jour ou bien qu’on lui avait signalé que le psy ne pouvait pas le voir cette fois-ci. N’importe quoi aurait fait l’affaire mais tout ce qu’il avait trouvé à dire, c’était ce qu’il pensait vraiment au fond de lui. D’accord, ne pas la manipuler, c’était une chose, mais ne pas lui mentir !? C’était une mesure un peu trop exagérée, non ? Alors pourquoi se sentait-il aussi incapable de lui raconter des histoires ? Il n’était pas au courant qu’il y avait un bouton off pour son côté mythomane. Et pourtant il ne savait pas du tout quoi inventer, pour une fois. Comment ferait-il si jamais elle l’interrogeait sur son passé ? Il était mal barré. Au pire, il ne lui répondrait pas, voilà tout. Et elle n’aurait pas le temps de lui poser pas de questions, il passerait habilement au travers des sujets délicats. Oui, très bonne idée.
Il remarqua alors que la porte du bureau du psy était toujours ouverte. Ça le frappa soudainement alors que ça ne l’avait pas dérangé jusque là. Il s’avança et la ferma, pour bien arrêter de penser au psy. Il se retourna vers Kelsey et faillit sursauter en découvrant qu’il était tout proche d’elle maintenant. Oh non. Mauvaise initiative de fermer cette foutue porte. Sans compter qu’il ne put faire autrement que de la regarder dans les yeux. Comme prévu, son cœur fit des siennes et il vacilla. Il s’accrocha discrètement à la poignée de la porte pour s’empêcher de tomber. Peut-être qu’il devrait aller rendre visite au psychologue, au final. Pour avoir une grande discussion sur les effets nocifs qu’aimer quelqu’un provoquait sur lui.
Il finirait par s’évanouir tellement il s’obligeait à réfléchir avant d’agir. Et son pauvre cerveau ferait un court-circuit, aussi. Malheureusement, rien de tout ça n’arriva. Et Vadim dut se résoudre à s’expliquer.
“J’me sens pas bien, je ferais mieux de retourner dans mon lit.”
Ça, ça ressemblait un mensonge. Ça le calma légèrement sauf lorsqu’il comprit qu’il se sentait réellement mal, là. Enfin, plus ou moins. Il n’aimait pas du tout que son cœur accélère son rythme à ce point. A quand la crise cardiaque ? Le mot lui revint à nouveau à l’esprit. L’hor-reur. Pourtant, il n’avait pas tout à fait l’envie de se réfugier dans sa chambre. Il passait son temps à éviter Kelsey alors qu’au fond, il aurait aimé la connaître un peu mieux. Bon, il verrait bien. Autant attendre encore quelques minutes, jusqu’à ce que ce soit vraiment insoutenable.
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| | | | Kelsey Hudson
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| | Sujet: Re: C'est grave, docteur ? {{Kelsey Ven 2 Jan - 22:07 | |
| Kelsey avait remarquée que Vadim semblait avoir oublié ses chaussures aujourd’hui, et se balader pieds nus dans les couloirs. Ok on ne croisait pas tous les jours quelqu’un dans les couloirs sans chaussures aux pieds. Elle ne le croyait pas fou, au contraire cette absence de chaussure avait plus tendance à la faire sourire que de la faire fuir et commencer à le prendre pour un gars complètement déjanté. Même si le jeune homme se comportait bizarrement face à elle, elle aurait d’avantage tendance à en sourire ou en rire que de tirer ses propres opinions. Il faut dire qu’en sa présence Kelsey avait aussi à ce comporter comme une idiote, comme cette façon de s’excuser à plusieurs reprise, une fois aurait suffit, il avait dû recevoir le message, mais ne trouvant rien à dire elle s’était à nouveau s’excuser. Mais qu’est-ce qui lui arrivait ? elle savait très bien d’où provenait ce problème, Vadim, c’était lui… Quand elle venait à le croiser, c’était comme si elle avait perdue toute capacité à parler, réfléchir et agir, comme se tenir en continue devant la porte, s’excuser à mainte reprise, et ressentir cette chaleur dans le corps qu’elle en commençait presque à en rougir. Il fallait qu’elle ce ressaisisse et vite. Elle commença tout d’abord par ce dégager de devant la porte, car Vadim voulait sans doute passer pour ce rendre à son rendez-vous chez le psychologue…
Quand elle repensée à ce qui c’était passé précédemment dans le bureau du vieil homme elle eu l’envie de se mettre à rire. Mais elle avait encore plus envie de s’avoir se que c’était révélée celui-ci et sa secrétaire une fois sortit du bureau. Elle aurait jurée qu’ils parlaient d’elle, vue les regard continue de la secrétaire sur elle au moment de sortir. Qu’est-ce qu’elle pouvait l’énerver à la regarder ainsi, si elle s’était écoutée elle lui en aurait donnée une depuis bien longtemps, mais elle s’était fait la promesse de ne jamais agir physiquement, et puis c’était sûrement ce qu’elle attendait, mais elle préférerait sûrement que ce soit ce bon cher psychologue qui lui donne la fessée… Kelsey afficha un petit sourire à cette seule pensée, vue la façon dont ils se regardaient ces deux là, elle n’allait pas tarder à passer sur le bureau… Elle fit une grimace rien qu’en s’imaginant cette scène digne des films d’horreur. Elle secoua légèrement la tête pour s’ôter ces pensée ses pensée de la tête, pour ce concentrer sur la personne bien plus intéressante qui se trouvait devant elle.
Kelsey c’était alors déplacée pour laisser la place à Vadim pour se rendre à son rendez-vous, elle remarqua sa petite grimace, se rendre à ce rendez-vous ne l’enchanté guerre il s’était même déplacer de façon à ce que la secrétaire ne le remarque pas. Sa remarque qui suivit fit rire Kelsey, la façon dont il avait prononcé ces mots, tel un gamin qui rechigne pour quelque chose… La jeune fille le comprenait, elle aussi aurait bien voulue louper son petit rendez-vous, c’était en faite comme si ça avait été le cas. Elle n’avait pas parler de toute la séance, trop plongée dans ses pensées elle ne s’était même pas rendue compte qu’elle était dans le bureau du psy. Elle s’en était rendue compte, seulement lorsque le psy l’avait interpellée à plusieurs reprise, l’heure était passée a une tel vitesse qu’elle n’eu même pas la peine de lui raconter quoi que ce soit, et ce n’était pas plus mal car elle n’avait rien à lui dire. Kelsey hocha la tête de haut en bas en affichant un petit sourire, elle approuver totalement ses paroles, à vrai dire personne dans ce bâtiment n’avait envie de rendre visite à ce cher psy.
Vadim se déplaça et vint fermer la porte du bureau toujours ouverte, Kelsey le suivit du regard, il n’avait pas envie de se rendre à son rendez-vous et comptez ne pas y aller. Avant que quelqu’un n’eu le temps de le repérer il était en effet judicieux de refermer cette porte, car si la secrétaire l’avait aperçue elle se serait fait une joie de faire une petite remarque à Vadim pour qu’il se rende à son rendez-vous. Par chance elle était trop occupée avec ses papiers pour se préoccuper de tout se qui ce passait autour. Le jeune homme se retourna ensuite et ils se retrouvèrent beaucoup plus proche que tout à l’heure. Surprise, Kelsey avait pu plonger son regard dans celui de Vadim, elle n’avait jamais était si prés de celui-ci. Elle n’eu aucune réaction au départ, elle admira tout simplement les yeux du jeune homme, une gêne s’installa alors en elle, et des bouffée de chaleur l’attaqua, ses joue avait dû rosir légèrement. La jeune fille baissa le regard, cachant alors son visage, il ne manquerait plus que Vadim se rende compte qu’elle était en train de rougir, chose qui lui arrivait que très rarement sauf en présence du jeune homme.
Voila un moment qu’elle n’avait pas prononcée une seule phrase, son esprit était beaucoup trop chamboulé pour pouvoir prononcer une seule phrase. S’étant légèrement calmée, ses joues ne chauffer plus, elle pouvait donc maintenant relever la tête en toute sécurité. Elle ferma les yeux et prit une grande bouffée d’air, en ouvrant à nouveau les paupières Vadim avait changer d’attitude, il avait prit appuie contre la poignée de la porte et semblait malade… La jeune fille cligna à plusieurs reprises les yeux, il expliqua alors qu’il ne se sentait pas bien. Kelsey l’avait bien compris en voyant sa mine. Elle se rapprocha alors de lui quelque peu inquiète, posa sa main sur son épaule, penchant légèrement la tête pour mieux le regarder elle réussit alors à prononcer une phrase
« Tu veux que j’aille chercher quelqu’un ? Tu devrais peut être t’asseoir quelque minutes…»
Jusqu’à présent Vadim semblait aller très bien, et tout d’un coup voilà qu’il était malade… Kelsey fit une légère moue avec sa bouche, et voila que son espoir de passer un petit moment avec le garçon s’était envolé, mais si il était malade elle valait mieux qu’il se rende dans sa chambre. Elle passerait plus de temps avec lui à un autre moment, quand elle le recroiserais peut être. Kelsey se tenait toujours à ses côtés et observa Vadim avec un petit sourire, espérons qu’il aille mieux et que ce ne soit pas contagieux…
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| | | | Vadim W. Atkins
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| | Sujet: Re: C'est grave, docteur ? {{Kelsey Dim 11 Jan - 23:39 | |
| Vadim resta un moment agrippé à sa poignée de porte, comme si c’était l’unique chose qui pouvait l’empêcher de tomber. Depuis quand avait-il des vertiges ? Ah oui, depuis qu’il avait croisé Kelsey pour la première fois. Ça devrait être interdit d’avoir des yeux pareils. D’abord, c’était très dangereux, ça pouvait très bien causé de graves accidents. Kelsey se remit alors à parler et Vadim était si concentré sur ses doigts de pieds qu’il ne capta pas immédiatement ce qu’elle avait dit. Lorsqu’il comprit enfin, il secoua vivement la tête. Franchement, appeler quelqu’un… Surtout pas. Tout ce qu’on trouverait à faire, ce serait de l’emmener, et en usant la force si c’était nécessaire, chez ce cher monsieur le psychologue. Et c’était pas qu’il n’avait pas envie de le voir celui-là, mais ça y ressemblait beaucoup. Attention, Vadim séchait rarement ses rendez-vous, c’était pas comme ses cours au lycée. Il devait y être allé cinq fois sur l’année, peut-être six. Non, les rendez-vous chez le psy, il ne manquait quasiment jamais d’y aller, parce qu’il se donnait à cœur joie de démoraliser le vieil homme. Vraiment, c’était une de ses activités favorites. Mais aujourd’hui, sans nul doute possible à cause de la présence de Kelsey, il n’avait aucune envie d’entrer dans ce bureau pour raconter de nouvelles histoires à dormir debout.
“Non, ça ira, c’est rien. C’est juste… Tes yeux.” soupira-t-il.
Il ne se rendit compte de ce qu’il venait de dire qu’une trentaine de secondes plus tard. Il jouait à quoi là ? Visiblement, il avait les neurones plus que gelés. Il aurait peut-être dû suivre les cours au lycée, finalement. Ça l’aurait aidé à ne pas parler aussi souvent sans réfléchir. Et surtout dans des situations similaires à celle qu’il était en train de vivre. Il aurait pu éviter ça, quand même. En plus, encore une fois, il n’avait pas menti. Et s’il était en plein rêve ? Enfin, rêve parce qu’il était avec Kelsey, mais plutôt cauchemar vu qu’il ne se reconnaissait plus lui-même. Ah non, s’il avait rêvé, ses chaussures seraient apparues comme par enchantement quand il les avait tant voulues. Il se mit à contempler de plus belle ses orteils et il sentit même le rouge lui monter aux joues. Il rougissait, maintenant ? A ce niveau-là, il n’avait plus qu’à se demander avec appréhension quelle était la prochaine surprise. Evidemment, il avait dit une connerie de vérité, c’était un peu normal qu’il se sente aussi mal, alors. Bon, essayer de se calmer, c’était la meilleure chose à faire.
“Eeeuh… Oublie, j’ai rien dit. Je divague sûrement à cause de la fièvre.” fit-il, le regard légèrement fuyant.
La fièvre ? Quelle fièvre ? Elle était juste un peu fictive, quoi. Vadim finit par appuyer son dos contre la porte et se laissa doucement glisser jusqu’au sol. Il avait fait bien attention à ne pas se cogner ou faire quoi que ce soit d’autre qui aurait indiqué sa présence à la secrétaire. Juste un bruit sourd et cette dernière aurait accouru en paniquant pour savoir qui tabassait un jeune sans défense devant le bureau. Bah oui, elle était bien du genre à se créer des films pareils dans sa petite tête de sainte. Elle dramatisait n’importe quelle situation, même la plus banale. C’était un peu comme si ses lunettes lui permettaient de voir tout en exagéré. Une fille a envie de vomir et paf, ça veut dire qu’elle est enceinte. Franchement, elle était pas croyable cette secrétaire. Elle devrait elle aussi prendre quelques rendez-vous chez ce cher psy. Et plus si affinités, haha. Par contre, avec un Vadim blanc comme un linge et brûlant de fièvre devant elle, et bien, elle le pousserait certainement à quand même se rendre à sa séance hebdomadaire. On lui avait probablement répété sans cesse que c’était un mythomane en herbe et elle avait dû se persuader entièrement qu’il ne disait jamais la vérité. Même quand un médecin qualifié certifiait qu’il était malade. Bon, en fait, c’était un peu le même cas avec les surveillants et tout le reste du personnel du centre.
Une fois par terre, il fut légèrement apaisé. Au moins, il avait l’assurance de ne pas pouvoir tomber plus bas. C’était déjà une bonne chose. Enfin, ne pas tomber plus bas au sens propre du terme. Parce qu’au sens figuré, il était en chute libre. Il releva finalement les yeux, jugeant que sa phase de timidité maladive devrait normalement être passée. Il s’aperçut bien vite qu’il s’était sur-estimé. Dès que le visage de Kelsey rentra à nouveau dans son champ de vision, les petits papillons dans le ventre lancèrent une nouvelle attaque contre le pauvre Vadim. Il baissa rapidement la tête avant de dire une autre connerie du style celle qu’il avait prononcée quelques minutes plus tôt. Et pourtant, il faudrait bien qu’il se remettre à parler un jour. Ou bien il pouvait faire croire qu’il était soudainement devenu muet suite au souvenir d’un événement qui l’avait traumatisé plus jeune. Mouais. Il n’avait jamais eu des idées de mensonges aussi stupides, avant. Il serra les dents et fit une grimace presque imperceptible. Qu’est-ce que ça pouvait l’énerver de se sentir comme ça. Si seulement il avait pu se comporter comme d’habitude devant la jeune fille. Etre amoureux, c’était déjà problématique, mais en plus ne plus savoir quoi dire ni quoi faire devant la personne qu’on aime, c’était cent fois pire. Et ne pas être manipulateur et beau parleur en sa présence, ça, c’était mille fois pire. Kelsey représentait pour Vadim ce que la kryptonite est pour Superman. Voilà qu’il pensait à Superman. Et encore, celui-là, ça allait. Il y avait des dessins-animés qu’il lui fallait éviter à tous prix. Sinon il risquait de partir dans un sujet complètement loufoque et surtout très, très débile.
Il ferma les yeux, pour tenter de reprendre ses esprits et de remettre son cerveau en marche. C’était pas gagné. Il se répéta plusieurs fois en son for intérieur qu’il était simplement en face de Jaimie, sa meilleure amie, et qu’il se devait d’être naturel et affreusement euphorique, comme chaque jour. Et puis il n’allait pas pouvoir s’éterniser là, assis devant la porte du bureau du psychologue. Et si celui-ci sortait pour partir à sa recherche ? Nul doute qu’il n’aurait pas à chercher bien loin. Il rouvrit les yeux et vit que ses tentatives de se calmer avaient assez bien porté leurs fruits. Il pouvait observer Kelsey sans peine, en gardant bien en tête le visage de sa meilleure amie. C’était peut-être bizarre, mais cette méthode faisait ses preuves. Il lui sourit doucement, encore à moitié gêné.
“Je vais mieux. Je crois...”
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| | | | Kelsey Hudson
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| | Sujet: Re: C'est grave, docteur ? {{Kelsey Dim 18 Jan - 2:29 | |
| Kelsey ne s’était jamais autant inquiétée pour une personne jusqu’à présent, l’état soudain du jeune homme commençait à l’inquiéter, il avait changé d’attitude et avait légèrement blêmie, ce changement soudain provoqua soudain tout une tas de questionnement dans la tête de la jeune fille. Kelsey avait proposée d’aller chercher une personne pour lui venir en aide, quoi que cette idée lui avait un peu parue absurde, mais si le jeune allait vraiment mal, ne fallait-il pas appeler une personne pour l’emmener à l’infirmerie ou quelque chose du genre afin de le soigner. En l’observant ainsi accroché à sa poignée, Kelsey se sentit soudainement mal pour lui à croire qu’il venait de lui transmettre son virus, à moins qu’elle n’en était déjà atteint avant même qu’elle ne s’en rende compte…
Cela n’étonna pas la jeune fille en entendant Vadim refuser l’appel d’une quelconque personne, qui voudrait franchement voir l’un d’entre eux débarquer avec leur gros bras, pour Kelsey c’était toujours effrayant de les croiser dans les couloirs même si elle savait très bien qu’ils n’allaient rien lui faire, elle avait toujours des frissons quand elle venait à les croiser. Kelsey se figea soudainement lorsqu’elle entendit le jeune homme désigner ses yeux, elle leva légèrement sa main pour la porter prés de son œil, qu’avaient ses yeux ? c’était cela la cause de son malaise soudain ? Kelsey était figée, elle n’arrivait même plus à prononcer une seule parole mais dans sa tête tout se bouscula. Oublier les paroles ? non ce n’était pas le genre de parole que la jeune fille allait oublier facilement sans avoir eu de réponse, encore faut il qu’elle lui eu poser, chose qui était pour le moment impossible vue qu’elle n’arrivait même pas à ouvrir la bouche. Elle passer plus son temps à réfléchir sur les dernières paroles du jeune homme, à trouver une réponse à ce que ses yeux pouvaient bien venir faire dans cette histoire.
Absorbée par ses pensées elle ne remarqua même pas que Vadim était dorénavant assis sur le sol, elle l’observa alors, il avait la tête baisé, elle n’arrivait pas à voir son visage. Elle observa autour d’eux, bizarrement aujourd’hui c’était plutôt calme dans le coin, le couloir était vide, seul Kelsey et Vadim était présent, ce n’était pas plus mal à vrai dire, personne ne pouvait les déranger et personne ne pouvait s’apercevoir de l’état de Vadim. Les yeux de Kelsey s’attardèrent sur la porte du bureau du psy, l’absence de Vadim dans le bureau n’a pas l’air de les inquiéter plus que ça, du moment qu’ils ne venaient pas à jeter un coup d’œil par ici tant mieux. Malgré son rendez-vous chez son psychologue Kelsey était contente, pourquoi ? Vadim… ça peu sûrement paraître bizarre ou même complètement idiot mais lorsqu’elle venait à le voir elle était contente, et se mettait à sourire sans pouvoir s’arrêtait, il lui arrivait aussi d’avoir se léger picotement dans son estomac mais ça ne la déranger pas au contraire… Maintenant qu’elle arrivait à avoir une vrai petite discussion avec celui-ci c’était encore mieux, enfin lorsqu’elle n’était pas coincée sans pouvoir rien dire, c’était l’effet négatif, se retrouver bête ne sachant pas quoi faire ni quoi dire, elle détestait cela, comme maintenant depuis qu’ils venait de lui annonçait qu’il avait un problème avec les yeux de la jeune fille, elle n’avait pas bougé d’un centimètre et n’avait encore prononcée aucune parole… elle était devenue bébête. Elle devait essayer de lutter contre tout ça et réagir.
De nouvelles paroles de Vadim vinrent faire réagir Kelsey, ses yeux se posèrent dorénavant sur le jeune homme.
« Tu es sûr ? »
Il est vrai qu’il avait l’air d’aller mieux, il avait repris quelque couleurs, il n’était plus aussi blanc que tout à l’heure, le fait de se poser un peu sur le sol n’avait pu que lui être bénéfique. La jeune fille s’accroupi en face de lui afin d’être à la même hauteur que celui-ci. Elle l’observa un instant et poussa un soupir. Elle afficha un petit sourire sur son visage et enchaîna :
« Alors maintenant tu peu me dire ce que mes yeux ont ? »
Kelsey se mit à rire légèrement, et non elle n’avait pas décidait d’oublier ça, à vrai dire elle voulait comprendre se que ses yeux avait bien pu lui faire, avait-elle quelque chose qui n’allait pas ? La façon dont Vadim lui avait annoncer cela Kelsey trouvait ça plutôt amusant… allez savoir pourquoi… Souriante, Kelsey observa le jeune homme en attendant qu’il reprenne la parole, se demandant ainsi si oui ou non, il allait lui donner une réponse. | |
| | | | Vadim W. Atkins
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| | Sujet: Re: C'est grave, docteur ? {{Kelsey Dim 1 Fév - 0:49 | |
| Bon, ben, il pouvait oublier sa méthode miracle. S’imaginer Jaimie devant lui fonctionnait tant que Kelsey ne disait rien. Mais à la seconde où elle lui demanda « Tu es sûr ? », il dut s’obliger un instant à ne pas baisser directement la tête. Jaimie ne lui aurait jamais posé une question pareille. Elle ne s’inquiétait pas souvent pour lui et elle ne voulait jamais lui faire des câlins. Uh, moui. C’était pas vraiment le temps de penser à quel point il se sentait mal aimé quand Jaimie lui refusait un câlin. Faudrait pas que ça lui donne l’envie de se jeter dans les bras de Kelsey. Il en était bien capable, au fond. Surtout qu’il se retrouvait à chaque fois dans un moment de faiblesse lorsqu’il tombait face à elle au détour d’un couloir. Il finit par baisser la tête quand même, mais très lentement, pour que son geste n’attire pas trop l’attention de la demoiselle. Un peu comme si ça l’avait fatigué de garder le visage levé. De toute façon, c’était vrai dans un sens, il avait légèrement mal à la nuque maintenant.
“Yep, t’inquiète pas pour moi…”
Il ramena doucement ses pieds vers lui, afin de s’asseoir en tailleur. Il se mordilla la lèvre inférieure et fit semblant de s’absorber dans la contemplation de ses mains. Au bout d’un moment, il joignit les mains et croisa ses doigts comme s’il allait faire sa prière du soir. Enfin, c’était plutôt faute de trouver une activité plus palpitante et tout aussi passive que celle-là. Même s’il priait quand même un peu. Pour disparaître. Ça lui aurait été très pratique d’avoir des pouvoirs magiques, pour devenir invisible par exemple. Il devait bien exister un savant fou qui avait inventé une potion qui donnait des effets pareils, non ? Pour que Vadim puisse demander à son père de lui acheter quelques échantillons. Il replaça finalement ses paumes sur ses genoux. Après tout, il n’avait jamais cru en un quelconque dieu. Ce n’était pas une personne nécessaire dans son petit monde. Bien que… Si Kelsey était bien réelle, peut-être qu’on prouverait un jour la présence de Dieu dans le ciel ? Mouais.
C’est alors que Kelsey s’accroupit devant lui. Elle était pile à la bonne hauteur, il n’avait même plus besoin de pencher la tête en arrière pour distinguer son visage. C’était peut-être pas la meilleure des choses, en réalité. Il garda irrémédiablement son regard rivé sur le sol. Moins il la regardait en face, mieux il se comportait. Seulement, il n’avait pas trop prévu la suite. Qu’avaient ses yeux ? Oh rien. Justement, ils étaient parfaits. Et c’était bien ça le problème. Elle rit un peu, tout doucement. Si elle voulait le tuer, elle pouvait le dire tout de suite. En tout cas, elle n’aurait pas pu mieux s’y prendre autrement. Il releva les yeux, juste les yeux, l’observant par dessous ses mèches rebelles. Il espéra un instant qu’elle ne l’avait pas remarqué puis pensa qu’il devenait carrément stupide, là.
“C’est peut-être simplement une technique de drague, tu crois pas ?”
Ha-ha-ha. Vadim grimaça un sourire, vu qu’il était loin de se prendre au sérieux. Mais bon, c’était déjà une phrase du style « Je sais pas » d’évitée. Ou pire encore, comme un « Ils font chavirer mon cœur ». C’était très pathétique de dire ça et heureusement, il n’avait en aucun cas prononcé de paroles romantiques à deux balles. De toute façon, le romantisme, c’était pas sa tasse de thé. Il était complètement nul en ça, surtout quand ça se devait d’être des gestes et des mots qui venaient tout seuls, naturellement. Abuser de ses charmes pour obtenir quelque chose, il savait très bien faire. Jouer les gentlemen, aussi. Mais ce n’était que de la pure comédie. Vraiment, il préférait se donner à fond dans le sadisme et le machiavélisme. Ça, ça le passionnait. En parlant de cœur qui chavire, il allait finir par vomir tout son petit déjeuner – qu’il n’avait même pas avalé, d’ailleurs, mais détail – à force de se dégoûter de lui-même.
Il entendit alors le rire bruyant de la secrétaire à travers la porte, ce qui le fit, bizarrement, sursauter. Le genre de réactions qui ne lui arrivait jamais, voyez-vous. Il colla son oreille contre la porte, afin d’écouter la conversation entre le psy et sa future conquête. Il ne comprit pas trop mais il avait enregistré l’essentiel : « Atkins » et « A sa recherche ». C’était le moment d’aller faire un tour en compagnie de Kelsey. Dès qu’il perçut un bruit de pas se rapprochant, il sauta sur ses pieds – pouvaient pas se trouver des amies chaussures, ceux-là ? – et entraîna Kelsey avec lui, en l’attrapant par la main au passage.
“Il s’inquiète pour moi. Je lui manque trop.” sourit-il à moitié en l’emmenant dans un autre couloir.
Et maintenant ? Et maintenant il n'avait aucune envie de relâcher la main de la jolie brunette. Il n’était franchement pas foutu d’agir normalement, pour une fois ? Il voulait tellement qu’elle reste avec lui et en même temps, il était persuadé que c’était préférable pour sa santé mentale de la repousser loin de lui. De la faire fuir. Il posa les yeux sur sa main dans la sienne et ça lui fit mal à l’intérieur. Au fond, il allait complètement à l’encontre de lui-même. Il la lâcha brusquement, comme si elle l’avait brûlé.
“Mmmh… Désolé.” s’excusa-t-il, le regard fuyant. | |
| | | | Kelsey Hudson
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| | Sujet: Re: C'est grave, docteur ? {{Kelsey Sam 28 Fév - 2:13 | |
| Ne pas s'inquiéter pour lui? Même si elle aurait voulue essayer elle n'y serait pas arrivée... Elle ne sait pas vraiment pas pourquoi elle réagissait ainsi, à s'inquiéter face au jeune homme... c'était sûrement dut au faite qu'ils soit à ses côtés, il faut bien l'avouer au fond d'elle, elle tenait à lui. Ses joues se mirent légèrement à rosir à cette seule pensée, qui aurait imaginer quand se retrouvant enfermée ici, elle ressentirait ce genre de chose, elle pensait tout cela enfermé à l'extérieur de ces murs plus jamais présent au fond d'elle, la seule chose qui l'aurait inquiétée aurait était elle même, mais il avait fallut qu'elle croise le regard du jeune homme pour perdre soudainement pied tout ces sentiments refaisant alors surface... Ses mains se mirent à trembler lorsqu'elle observa Vadim, elle pensait trop et ce n'était pas bon, elle serra ses mains aussi fort qu'elle le puisse pour éviter de faire paraître un seul tremblement.
Heureusement Vadim ne l'observait pas, Kelsey releva la tête vers le plafond, elle respira lentement, elle ne s'imaginer pas vivre une telle chose par ici, elle ouvrir légèrement les lèvres comme si elle était en manque d'air, elle cligna les yeux à plusieurs reprise, elle essaya avec difficultés de récupérer totalement sa tête, ses pensées, son sang-froid... Kelsey avait beau laisser paraître que tout allez très bien face aux jeune hommes mais au fond au fond d'elle elle bouillonner, voilà maintenant un moment qu'ils était en train de discuter tout les deux et elle avait du mal à garder une respiration normal, elle ne contrôler même plus ses mains, elle n'était jusqu'à aujourd'hui jamais autant restée en sa présence, elle allait devoir si habituer car elle ne compter pas que ce soit la dernière fois.
Ayant récupérer en grande partie ses facultés, elle était prête à faire face à nouveau au jeune homme. Elle s'accroupit alors et l'observa lui demandant ce que ses yeux pouvait bien lui avoir fait... c'était une chose qui l'intriguait légèrement. Vadim eu pour seul réponse que cela pouvait être une technique de drague... Kelsey fit alors un sourire en coin l'envie de rigoler, allez savoir pour quoi, la démanger... on ne lui avait jamais encore sortit cela, c'était bien la première fois.
Soudain des bruits rire se firent entendre dans le bureau, Kelsey eu le réflexe de relever la tête vers la porte fermée, attendant le moment où la secrétaire ou le psychiatre pointe le bout de leur née, encore fallait-il qu'ils sachent ouvrir la porte que Vadim bloquait. Le jeune homme plaqua alors son oreille contre la porte pour entendre ce qui se disait à l'intérieur, Kelsey tendis l'oreille les yeux fixer sur la poignet, redoutant de la voir se tourner. D'un bon Vadim ce redressa et entraina Kelsey à l'écart de la porte, assez loin pour ne pas être perçus. Vraiment ils s'inquiétaient? Kelsey garda les yeux rivés sur la porte du bureau et d'une petite voix elle répondit:
« Ils ne peuvent pas nous laisser tranquille un peu non? »
La jeune fille détourna le regard pour croiser celui de Vadim, elle afficha alors un petit sourire sur se lèvres. Vadim détourna leur yeux vers leurs mains, Kelsey fit de même, elle n'avait pas fait attention qu'ils étaient en train de se tenir la main, elle trouver cela naturelle... Sentir ses doigts contre les siens lui donna soudain des frissons dans le dos mais ce n'était pas désagréable... Vadim retira rapidement sa main en s'excusant... Kelsey regretta aussitôt ce geste, elle aurait bien voulue garder ce petit contact. La jeune fille releva lentement les yeux vers celui-ci et répondit dans un demi-sourire:
« ne le soit pas... » Elle observa Vadim et répéta à nouveau « ne soit pas désolé... » | |
| | | | Vadim W. Atkins
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| | Sujet: Re: C'est grave, docteur ? {{Kelsey Sam 28 Fév - 18:45 | |
| Kelsey avait raison. Les adultes ici n’étaient jamais capables de ne pas se mêler de vos affaires. Il fallait obligatoirement manger à des heures normales, respecter le couvre-feu et surtout se rendre à tous ses entretiens chez le psychologue. Surtout quand on était un peu instable mentalement parlant, qu’on préférait mentir pour cacher la « dure » vérité et que notre sourire était une simple façade pour que l’on ne nous pose pas de questions. Ça, c’était le portrait que monsieur le psy avait fait de Vadim lors de leur première rencontre. Par la suite, il avait compris qu’il s’était complètement planté, sauf pour le « un peu instable ». Ça, Vadim ne pouvait le nier. Lui-même se serait décrit comme totalement et irrémédiablement taré, alors un peu… Ça ne le surprenait pas venant d’un psy. Celui-ci voulait juste éviter de faire peur au jeune homme à l’air gentil le jour de sa séance numéro un. Il l’avait regretté, au final, en comprenant que Vadim n’était qu’un sale hypocrite, mythomane de surcroît.
Au moment où il s’excusa, il ne sut pas trop quoi penser de lui. Sans doute qu’il se serait traité d’idiot à voix haute s’il avait été seul, mais là, il ne l’était pas. De plus, il était trop effaré par ce qu’il venait de dire pour ordonner à son cerveau de l’insulter. Du genre, sous le choc, voyez-vous. Une minute ! Il lui avait simplement tenu la main, non ?! Juste ça ! Et il avait prononcé un mot, et c’était désolé. Dé-so-lé. Mais que se passait-il dans sa tête ? Un court-circuit ? Aucun doute, en tout cas, il n’était pas dans son état habituel. Bien qu’il se comporte toujours très bizarrement. Mais justement, là, il agissait en amoureux transi gêné par la présence d’une fille. Comme un garçon de dix-neuf ans normalement constitué. Et tout cela ne faisait que l’agacer encore plus. Lui qui s’était promis de ne plus jamais tomber amoureux… Résolution au placard.
Ne vous méprenez pas, Vadim ne trouvait pas uniquement des inconvénients à cela. L’amour provoquait des sensations tout à fait drôles qu’il aimait beaucoup ressentir, et de temps en temps, ça pouvait le rendre encore plus euphorique qu’il ne l’était au naturel. Pourtant, c’était fort mince par rapport aux problèmes que ça lui apportait. Il suffisait que Kelsey lui adresse un sourire pour qu’il devienne hors d’état de nuire à quiconque. Et si jamais il mettait plusieurs jours à se rétablir, hein ? Comment ferait-il pour s’amuser à manipuler les gens s’il ne pensait qu’à elle ? Raaah. Il était définitivement mal barré.
C’est alors que Kelsey lui déclara qu’il devait pas être désolé. Elle le répéta quelques secondes après à peine. Vadim releva lentement les yeux, désemparé par ces paroles. Il entrouvrit la bouche, comme pour parler, mais se contenta de respirer légèrement. Il avait l’impression de manquer d’air. Et c’est à cet instant précis qu’il se rendit compte qu’il avait les joues en feu. Il rougissait en plein devant elle ? Nooon. Il se sentait comme dans un mauvais film où il souhaiterait que Kelsey soit sa cavalière pour le bal de fin d’année mais n’osait pas le demander ! Beurk. Il s’empêcha cependant de baisser à nouveau la tête. Il pouvait survivre sans fuir son regard continuellement. Il cligna donc exagérément des yeux pour se ramener à la réalité. Lorsqu’il les rouvrit, il fut à la fois heureux et confus de voir que Kelsey n’avait pas disparu. Heureux parce qu’il avait de plus en plus envie de rester avec elle et qu’elle était bien là, confus parce que si ça avait été un rêve, ça aurait été beaucoup moins de la torture pour son esprit.
Son cœur ne battait plus du tout régulièrement. Il tremblait presque. Heureusement qu’il lui avait lâché la main, parce qu’elle l’aurait remarqué. Han, mais quel crétin ! Éviter de la regarder dans les yeux, ça ne devait pas être si difficile, si ? Dans un coin de son esprit, une petite voix sadique lui lançait en ritournelle « sois méchant, méchant, méchant ! ». La faire fuir ? Mais il ne voulait pas qu’elle parte ! Il reprit vivement la main de la demoiselle dans la sienne, la serrant tendrement. Un geste un peu trop impulsif à son goût, mais bon.
“Je sais pas ce que je fais…” murmura-t-il, sans y prendre garde.
Sur ce, il se pencha vers elle et l’embrassa tout doucement. Il se détacha presque aussitôt, soudain horrifié. C'était quoi ça ? Ce truc inexpliqué, désespéré, complètement DÉBILE ? Il pensa tout d'abord à s'enfuir en courant mais il y avait toujours sa main dans la sienne qu'il ne lâchait pas pour une raison absurde, encore une fois. Il savait plus où se mettre, où aller, il était perdu, ne se retrouvait dans aucun de ses actes. Comme si quelqu'un d'autre s'était emparé de son corps. Il grimaça. Pas sûr que Kelsey le croirait quand il lui annoncerait que ce n'était pas sa faute, mais celle du gars franchement louche qui avait pris sa place durant une minute. Mais oui, Vadim, bien sûr.
“Je... Excuse-moi... Je ne fais pas ça...”, il hésita une seconde, “D'ordinaire ? Je suis stupide, désolé.”, pour un peu, il l'aurait suppliée de lui pardonner. | |
| | | | Kelsey Hudson
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| | Sujet: Re: C'est grave, docteur ? {{Kelsey Dim 1 Mar - 3:10 | |
| Kelsey n'avait qu'une seule peur, que le psy et sa secrétaire stupide ne viennent les déranger... ils n'avaient donc rien de mieux à faire? D'accord les rendez-vous étaient quelque peu obligatoire mais ils ne pouvez pas faire l'impasse une seule fois? Kelsey attendait ce moment depuis quelques temps, être enfin en tête à tête avec Vadim, sans être dérangés par qui ce soit. Bien sûr Kelsey n'avait pas fait attention à se qu'elle ressentirait face à lui, tremblement, rougissement, bref tout ce qu'elle n'arrivait pas à contrôler et éviter de passer pour une stupide face à lui.
Lorsqu'il lui eu prit la main, Kelsey avait appréciée ces quelques secondes.. ce peu paraître stupide l'effet que de prendre simplement une main peu produire sur une personne. Des frissons avait parcourus tout le corps de la jeune fille, elle n'avait qu'une seule envie lui reprendre la main juste pour avoir un contact avec Vadim et ne plus la lâcher oui enfin elle aurait bien dû un jour où l'autre la lâcher. Le jeune homme c'était excusé de ce contact, elle aurait sûrement fait la même chose mais elle ne voulait pas de ses excuses elle voulait que cela continue. Kelsey c'était alors empressée de le rassurer, et lui fit comprendre que au contraire cela n'avait pas était désagréable du tout.
Le jeune homme releva alors les yeux vers celle-ci, elle plongea son regard dans les yeux vert de celui-ci, c'est à ce moment là qu'elle comprit la réaction qu'il eu plus tôt en la regardant. Un simple regard pouvait être très dangereux, Kelsey sentait son cœur s'accélérer, elle faillit perdre pieds, elle manquait de tomber 'malade' comme lui … Mais elle garda son sang froid et se concentra sur sa respiration, elle observa quelques instant le plafond se demandant quand toute cette torture aller s'arrêter et quand aller telle enfin pouvoir contrôler ses émotions! Kelsey regarda à nouveau le jeune homme, quelques couleurs étaient apparues sur les joues de Vadim ce qui la fit sourire, elle trouvait ça mignon.
Soudain le jeune homme lui reprit la main, Kelsey le regarda faire. Elle referma sa main sur la sienne, toujours aussi souriante, elle aimait ce simple petit contact avec lui. Le jeune homme murmura quelque mot, Kelsey releva automatiquement les yeux vers celui-ci, elle l'observa, il n'était pas le seul à vraiment savoir ce qu'il faisait, Kelsey était au même point que lui, tout ça, contact, sentiment, elle les redécouvrait petit à petit avec lui, et on peu dire que l'expérience n'était pas déplaisante.
A la suite de ses paroles, il se pencha vers elle afin de pouvoir venir déposer ses lèvres sur les siennes. Certes un très court moment mais il fallut en grand effort pour Kelsey de ne pas tomber à la renverse, ses jambes trembler, tout en elle trembler, son cœur battait tellement vite qu'elle était au bord de la crise cardiaque, elle avait les joues en feu... Kelsey observa le jeune homme avec de grand yeux la bouche à demi-ouverte. Non ce n'était pas une mine horrifiée au contraire! Kelsey prit une profonde inspiration, elle essaya coute que coute de récupérer ses facultés.
Une nouvelle fois Vadim s'excusa pour son geste, à chacun de ses mots Kelsey fit un oui de la tête et afficha un petit sourire en coin. Voilà une facette de Vadim qu'elle découvrit, cet air légèrement timide et cette façon de toujours s'excuser après avoir fait quelque chose que Kelsey rêver depuis un moment. La jeune fille l'interrompis dans ses paroles et d'un geste automatique elle vint poser son doigt sur les lèvres de Vadim, elle fut le première surprise de ce qu'elle venait de faire et encore elle n'était pas au bout de ses surprises...
« Quand vas tu arrêter de t'excuser, au contraire c'était bien... »
Kelsey afficha un petit sourire et rapprocha son visage de celui du jeune homme, elle retira son doigt et posa à son tour ses lèvres sur celle de Vadim, sa main glissa le long de son visage et l'autre autour de son cou, son corps avait prit les commandes, elle ne penser plus elle ne faisait qu'apprécier ce baiser qu'elle échanger avec le jeune homme. | |
| | | | Vadim W. Atkins
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| | Sujet: Re: C'est grave, docteur ? {{Kelsey Mar 3 Mar - 0:08 | |
| Comme il s’était remis à bafouiller des excuses idiotes, Kelsey posa un doigt sur ses lèvres, afin de le faire taire. Vadim se résigna immédiatement au silence, lui qui d’habitude était incapable de la fermer pendant trente secondes. Ce n’était pas un comportement naturel chez lui. C’était un vrai moulin à paroles, il ne s’arrêtait jamais, sauf quand il dormait. Encore que, ce n’était pas prouvé qu’il ne parlait pas durant son sommeil. C’était tout à fait plausible, au fond. Mais là, il ne disait plus rien, se contentant de regarder la jeune fille sans vraiment la regarder, au cas où l’envie de s’évanouir lui prenait. Parce qu’avec de telles yeux en face de soi, il n’y avait pas moyen de se concentrer, et ce n’était pas forcément bon pour le cœur d’accélérer ses battements à ce point.
Lorsqu’elle lui demanda quand il allait arrêter de s’excuser, il soupira, rassuré qu’elle n’ait pas mal pris son baiser. Elle avait bien raison, s’excuser sans cesse ne menait pas à grand chose. Seulement, Vadim n’était pas sûr de parvenir à ne pas prononcer encore un « désolé » au cours de leur conversation. Elle le rendait réellement bizarre par son unique présence, un peu comme si elle l’avait envoûté auparavant. Ça le perturbait légèrement, et s’il n’avait pas été totalement subjugué par elle, il se serait interrogé sur d’éventuels pouvoirs magiques. Bien le genre de Vadim d’imaginer pareilles histoires… Enfin, là, il n’était pas vraiment en état. Son cerveau ne fonctionnait plus très bien, à croire qu’il avait pris des vacances anticipées. Il était si paumé dans son esprit qu’il se demandait s’il se reconnaîtrait en voyant son reflet dans le miroir. Il espérait que oui, car sinon, il commencerait gravement à flipper. Et oui, ça l’inquiétait un peu d’agir aussi étrangement. Un peu beaucoup, même.
Il ne s’attendait pas du tout à la suite des événements. Un petit sourire s’était dessiné sur les lèvres de Kelsey et elle avait avancé vers lui, l’embrassant à son tout. Vadim fut saisi, paralysé l’espace d’une seconde. Il était assez perplexe mais se laissa faire. Puis il sentit ses mains sur son visage, derrière son cou, et il lui rendit son baiser, tout en l’enlaçant doucement, quelque peu hésitant encore. Pourquoi était-il si timide à cause d’elle ? Pourquoi lui faisait-elle ressentir toutes ces émotions pas communes ? Pourquoi elle ? Il avait tellement l’impression d’être quelqu’un d’autre en face d’elle qu’il avait peur de rester trop longtemps avec. Si jamais il se transformait en une chose franche et gentille, que ferait-il ? Il décida finalement de ne pas se prendre la tête pour le moment et de juste vivre l’instant présent. Plus rien ne comptait à part elle. Il entendait bien la voix du psy qui questionnait un surveillant à son sujet, mais il n’écoutait pas. En cinq minutes, tout le personnel allait savoir qu’il n’était pas à son rendez-vous et le chercherait sans doute un petit temps, pour faire bonne figure. Et Vadim s’en fichait éperdument.
Au bout de quelques instants, il se recula lentement. Il souriait sincèrement, maintenant. Comme si toute la tension qui s’était accumulée dans son esprit s’était évaporée d’un coup. Certes, ça ne marchait toujours pas trop bien là-haut, mais il n’avait plus le sentiment d’être désorienté. Il savait où il était et surtout, avec qui il voulait passer la journée. Il caressa délicatement sa joue, du bout des doigts, comme s’il craignait qu’elle disparaisse si il faisait plus que de l’effleurer. Tout ça semblait complètement irréel à ses yeux. Il ne savait plus quoi penser de lui, s’il devait autoriser la petit voix hargneuse qui lui criait d’être sadique et manipulateur de reprendre le dessus, ou s’il devait faire confiance à la plus grande partie de lui-même qui était habitée par ces sensations étranges.
“Je ne suis pas sûr de bien comprendre ce qui se passe.” murmura-t-il, dans un souffle.
Et il avait beau ne rien capter à ce qu’il ressentait, il ne put s’empêcher de se dire qu’il allait bien. Incroyablement bien. Et ça ne lui donnait même pas l’envie de faire quoique ce soit de malveillant. Non. Kelsey semblait avoir le don d’apaiser son côté diabolique. Dès qu’elle se trouvait dans les parages, celui-ci s’effaçait pour laisser place à un nouveau Vadim, timide, sensible et sincère. Tout le contraire de sa « deuxième personnalité ». En fait, peut-être qu’il devenait simplement schizophrène. C’était à méditer. Il perçut alors des bruits de pas qui se dirigeaient vers eux. Ils ne pouvaient pas attendre une seconde qu’il puisse se préparer, non ? Vadim dévisagea le surveillant qui arrivait, en cherchant vainement quelque chose pour échapper à sa séance. | |
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